20 septembre 2012
Bouououuouh aujourd'hui je retourne à Tokyo. Eh oui, je repars dans 2 jours, il est donc l'heure de se rapprocher de mon aéroport...
Je renverse sur le sol tout ce qui doit rentrer dans ma valise. Uhmmm, et je me lance dans un périlleux exercice de tétris. Au bout d'une heure, contre toutes les lois de la physique, ma valise se ferme!
J'ai quand même encore le temps d'aller déjeuner, j'enfourche donc mon vélo et me rend dans un book café, le (c'est écrit en kanji donc je sais pas si ça sert à grand chose que je vous mette le nom, mais bon...) Koshotosapô kotobanohaoto. C'est un cafe sis dans une machiya, dans laquelle on s'assoit par terre, donc avis à ceux qui ont du mal à rester sur les genoux plus de 30 secondes. Je m'excuse pour les photos pourries prises qvec mon portable... Donc c'est charmant, le(s) propriétaire(s) sont apparemment des fous de chats, en particulier il y a des empreintes de pattes blanches sur le sol qui vous conduisent aux toilettes :) Je commande un lunch set excellent, avec un très bon point pour la petite crème à la mandarine !

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Ensuite, direction la gare avec ma valise qui pèse tout de même un poids certain... Je m'arrête tout de même chez Hayashi, une jolie boutique d'artisanat, pour m'offrir un petit soliflore cubique que j'avais repéré il y a quelques jours. Je monte dans mon shinkansen, non sans emporter une glace au Hojicha achetée sur le quai, excellente alternative au café.

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Au programme, 2h30 de voyage avec passage devant le Fuji, autant vous dire que je suis restée scotchée à la vitre tout le trajet. Sur le chemin on traverse la campagne kyotoite avec ses maisons aux toits traditionnels et la province Shizuoka, qui révèle des champs de thé à perte de vue et dans tous les coins. Le temps passe, le Fuji ne devrait pas être loin... Je fini par demander au contrôleur qui me dit qu'on l'a passé depuis 10 min. J'ai rien vu, faut dire que c'est très nuageux, alors il a fait son timide :(
J'arrive à Tokyo, je maitrise parfaitement le métro. Je dois dire que depuis le temps j'ai arrêté de me sentir, non pas perdue, mais touriste. Et j'arrive à mon hôtel, stratégiquement situé tout près de Tsukiji (puisque la file pour assister aux enchères au thon démarre à 4h, il faut y aller à pieds), et en fait en plein mileu de Ginza. Je suis à 2 pas de Prada et Dior, note pour plus tard. Ma chambre à tout le confort (heureusement avec le prix que je paie) elle est juste un chouille petite (c'est une double et je ne sais pas où ourvir ma valise...) et qu'on ne peut pas ouvrir la fenêtre, ce qui me rend un tantinet claustro. MAIS y a le wifi, donc tout va bien! J'ai rdv avec ma famille japonaise pour un dernier diner ensemble, on se rend dans un restaurant sité dans un centre commercial (je suis larguée, je ne sais pas du tout où on est) et au menu, bien sur, que des choses merveilleuses (encore une fois, gomen nasai, photos prises avec tablette) : un excellent assortiment de mises en bouche, un sashimi des plus frais, un shabu shabu, une soupe aux matsutake servie dans la théière, totalement symbolique de l'automne. Je profite de cette tribune pour remercier du fond du coeur Kaori et Dora-san pour leur accueil plus que chaleureux, leur gentillesse et leur générosité sans limite. Vraiment, Arigatô gozaimashitaaa !

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21 septembre 2012
Lever 7h, objectif du jour : voir le Fuji-san.
Je me rends donc à Hakone, réputée pour ses points de vue. Le temps est voilé, voire frais, je croise les doigts.
A la gare, merde, j'ai perdu (jeté?) mon billet. Serait-ce un signe? Heureusement que (pour une fois) je suis en avance et j'ai le temps d'en prendre un autre.
Arriver à Hakone est une véritable expédition, apparemment censée être sympathique :35 min de shinkansen jusqu'à Odawara, puis 2 trains, un funiculaire et enfin le téléphérique. Au total, 3h de trajet. Perso je trouve ça moyen, voire chiant. Arrivée au point de vue, il pleut, on voit rien, je suis archi dégoutée. Je descend jusqu'au lac, qui est ravissant malgré la météo, et déjeune au resto "avec vue", pas sordide mais loin d'être charmant, style self de gare. Pendant ce temps là, le soleil commence à darder ses rayons d'argent, tient, on dirait que ça se dégage un poil. Je suis crevée, j'ai mal au dos, je reprend donc le téléphérique en sens inverse. Le vent souffle dur et, en arrivant près de la station d'Ubako, entre 2 nuages, mais oui c'est bien lui !!! Le Fuji San qui dévoile ses flancs !!! Je suis trop heu-reu-se !! Je descends à la station et me colle à la vitre. Toi mon garçon, tu vas te faire voir un peu mieux que ça ! Je patiente près d'une heure. Il est immense. Le sommet n'est pas enneigé, il a fait trop chaud cet été et je fixe chaque seconde dans mon esprit pour bien en garder le souvenir.

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Bon, j'y vais, il ne faut pas que je rate le train de 15h42, j'ai pas l'intention de passer ma vie ici. Arrivée à Odawara je pique le sprint du siècle et me faxe dans le trqin alors que les portes se ferment. Yesss ! Arrivée à l'hôtel, je demande une aide bienveillante pour me réserver une place dans un club de Jazz ce soir. Ce sera le Blue Note !! Héhéhé trop jouasse ! Je vais voir Richard Galliano. Oui, c'est un accordéoniste. Je vous l'accorde , il faut aimer l'accordéon, mais ça reste néanmoins extra. J'arrive un peu en retard, je me faufille près d'un couple. Lui méga fan, il tape tout le rythme des morceaux avec ses doigts. Elle, ehm, elle regarde d'un oeil méfiant ses pates et envieux ses frites qu'elle picore du bout des doigts, et applaudi tout délicatement de peur d'abimer sa manucure à 12.000 yens.

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Demain j'avais prévu d'aller à Tsukiji mais apparemment l'enchère au thon est fermée. Bon, ben ça m'économisera un réveil à l'aube. Déjà je me dis, tient, lundi j'ai ça et ça à faire. La tension du retour commence à se faire sentir.

22 septembre 2012
Je me réveille tranquilou et me rend quand même à Tsukiji, à 10 min à pieds de là. Non, c'est pas que les enchères qui sont fermées, c'est tout le marché. Journée des vieux oblige. Bon, ben je suis broucouille, comme on dit dans le bouchonnois. Décidement je le verrais jamais ce marché...
En rentrant je m'arrête au Café Doutor, dont les cafés sont très bien mais les gâteaux moyens, pour un p'tit dèj rapide. De l'autre côté de la vitre, Lana del Rey en 12 x 8 me fixe de son regard mélancolique. Allez, je rentre me recoucher jusqu'à 11h, heure d'ouverture des boutiques (et accessoirement de mon check-out). J'ai toujours mal au dos, je peux pas voyager comme ça, je cherche donc un spa susceptible de me délivrer quelques massages. Ehm, sur internet je ne trouve que des propositions, certes très alléchantes, mais adressées plutôt à la gent masculine. Bon, ben je trouverais bien quelque chose en passant.
C'est samedi donc, Ginza passe en mode piéton, c'est dingue, y a du monde paaartout et des tables de bistro au milieu de la rue :)
Je m'arrête au grand magasin le plus proche, il y a un wellness + MUJI étage au sous sol :) Je prend rdv pour un petit massage d'une heure, qui sans doute ne changera pas mon état mais peut être me soulagera un peu. Je deviens complètement maboule chez MUJI. Il y a vraiment de tout, de la moquette au réveil matin, en passant par les fringues, les meubles, les produits de beauté et, ce qu'on ne verra sans doute pas de si tôt chez nous; la bouffe. Je craque pour MUJI Labo, un ligne de vêtement top. Pourvu que ça rentre dans la valise...

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Pour rester dans le thème, je me rends au magasin central de MUJI, là où il y a aussi le Cafe MUJI Cafe&Meal. Je comprends pas trop comment ça marche, c'est assez bruyant, ah oui donc il faut choisir un plat chaud et 2 plats froids. Je fais un plantage total. Ce que je croyais être des champignons en sauce est en fait du konnyaku avec des foies de volailles, beurk, je prends une salade avec du gya, ce genre de concombre épineux hyper amer, et une salade d'hijiki qui remporte la médaille, mais par défaut. Heureusement j'ai pris une petite pizza et une brioche pour plus tard. A l'entrée il y a une maison tout en bois (une VRAIE maison). Mais ça c'est sur, ça passera pas dans la valise!

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En revenant vers l'hôtel, il y a une queue démentielle devant l'Apple Store. Sortie de l'IPhone 5 sans doute. Y en a qui sont super bien équipés, chaise, parasol et bouquin. J'explore les différents grands magasins, en particulier les rayons vaisselle japonaise. Il y a des choses vraiment splendides, et chères bien sur. Je cherche des collants pour aller avec mon nouveau short. J'atteris chez Uniqlo, à la caisse la vendeuse me dit qu'il y a un set 2 pour un. 2 pour un mais chez moi 495 x 2 ça fait bien 990, je vois pas trop ce que j'ai gagné dans l'histoire. Bon. Je rentre, c'est l'heure de plier bagage.
Dans le Narita Express (N'ex pour les intimes), j'ai un p'tit pincement au coeur. Déjà rentrer. Je souris, je crois que c'est la première fois que je peux dire ça. J'ai réalisé un rêve. A moi toute seule. Et toute seule, comme une grande.

A l'aéroport j'ai une mission, elle s'appelle Umeshu. Le délicieux vin de prune. Je fais mon choix puis me dirige vers la caisse. Le monsieur pointe mon escale, Abu Dhabi. Is it your final destination ? Non, non je suis en transit vers Genève. Ah. Dans ce cas je ne peux pas vous les vendre, car ils seront saisis au contrôle de sécurité. QUOI ??? Je suis VERTE.
Bon, ben j'ai 7.000 yens à dépenser en cochonneries pour les copains et les collègues. Je fais une étude de marché, je me demande pourquoi ils font pas une seule et grande boutique avec tout dedans, sans qu'on ai besoin d'en parcourir 3 pour trouver son bonheur. Je ramène un stock de Kit-Kat à la fraise et au Matcha, un boite de Pocky géants, une de baumkuchen, obligé, et des steam cakes au melon d'Hokkaido et bien sur, la fameuse Tokyo Banana.
Le premier vol est pas hyper confort, en plus ça danse un peu, je suis pas au top. Arrivés à Abu Dhabi, j'ai 4 bonnes heures devant moi, il est 3h du mat, heure locale, il fait nuit noire. Dans l'avion on vient de nous servir le p'tit dèj... Je sélectionne un de ces fauteuils soit disant ergonomiques. Il fait 31 degré dehors mais pas loin de 15 dedans, ça n'a pas changé depuis l'aller... Avec ma polaire, je m'enroule façon rouleau de printemps dans la couverture de l'avion, enfile mes boules quiès, mon masque pour les yeux et enroule mon écharpe autour de la tête parce que j'ai la clim qui souffle juste sur le somment de mon crâne. Salut les amis, on se revoit dans 4h.
Le second vol va beaucoup mieux, malgré des envies de meurtre dirigées envers une famille chinoise qui gueule à tout bout de champ. J'ai une rangée de 4 places pour moi, inutile de vous dire que je me fais une véritable petit nid, pas douillet, mais presque confortable. Après 23h de voyage, ça y est je suis de retour. L'estomac serré. Il fait froid. Je comprends les gens dans la rue. Il n'y a plus de siège chauffant dans les toilettes. Et demain je bosse.

6 semaines au Japon : Last days - in Tokyo (20 , 21 et 22 septembre 2012)

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