Made in China | Shanghai
M'en fut à Shanghai. Comme ça. En fait c'est la faute de Babeth qui un jour m'as dit l'air de rien : "Je reviens de Shanghai, c'est trop sympa si un jour t'as l'occasion". Un visa et quelques 11 heures d'avion plus tard, me voilà dans la place.
Qui dit Chine dit raviolis, n'est il pas. Je ne peux donc pas ne pas vous parler des xiaolongbao, une spécialité du coin.
Le xiaolongbao est un ravioli, donc. Mais un ravioli traitre, dangereux, voire vicieux. Du genre que si vous mordez dedans comme ça, sans méfiance, il vous explose à la tronche, style Mon Chéri mais en chaud ... Donc approchez-le avec prudence.
En tout premier lieu saisissez votre proie par le chapeau avec la pointe des baguettes. Attention à ne pas tirer trop fort trop vite, sinon c'est le craquage assuré. La honte. Déposez ensuite l'objet de vos convoitises dans la cuillère, en l'ayant préalablement trempé dans la sauce pour le faire refroidir un tantinet. Percez un petit trou à sa base et aspirez le jus (bruyamment c'est plus drôle) et enfin avalez le tout. Et voilà, vous êtes sain et sauf.
L'adresse qui tue pour manger ces petites merveilles confectionnées à la main une à une et avec amour, c'est Din Tai Fung. Il y a 7 adresses à Shanghai (que vous trouverez sur leur site), autant dire que vous n'avez pas d'excuses. Que je sache, pas de réservation possible, donc faites la queue, comme tout le monde. (J'ai triché, la dernière c'est un shao mai, moins vicieux pas super bon quand même !)
Qui dit Chine dit également thé. Et donc je ne peux pas non plus passer outre Huxinting, la plus ancienne maison de thé de Shanghai, datant de la dynastie Ming, s'il vous plait. Situé en vieille ville, près des jardins de Yu, donc autant vous dire un endroit pas touristique du tout (surtout en période d'expo). Ne vous laissez pas impressionner par l'ambiance kebab-frites au rez-de-chaussée, l'endroit est plus charmant dans les étages donc montez sans craintes. De mémoire c'est pas donné (pour la Chine), mais c'est incontournable. Z'êtes obligés.
Contrairement à chez nous, le thé, par ailleurs excellent, n'est pas servi avec de p'tits biscuits mais avec des choses plus... dirons nous inhabituelles pour nous autres occidentaux. Œufs de caille, paupiette de riz farcie à la viande, tout ça... Ah, c'est sur, ça change des sablés bretons...
Mais trêve de chinoiseries, revenons à nos moutons japonais. Puisque c'est la porte à côté. Je vous emmène chez Shintori, un des restaurants réputés - voire fashion - de la ville. Découverte de la cuisine japonaie en territoire chinois.
L'ambiance : En retrait de la rue, précédé d'une allée de bambou, Shintori offre un décor minéral et minimaliste. La brigade de cuisiniers se démène sous vos yeux dans une cuisine open space. Très branché.
L'assiette : Passée la déception du menu Kaseiki "Sold Out", nos mirettes et papilles se sont arrêtées sur un délicieux sashimi (saumon, poissons blancs et crevette crue) à la fraicheur incomparable. Mais, ce ne fut rien en comparaison du sashimi de bœuf, absolument fantastique et fabuleusement fondant. L'anguille (un poil trop) grillée n'égalait pas les deux plats précédents. Pour finir, l'entremet au sésame blanc accompagné d'une excellente glace au sésame noir aura la préférence comparé au tiramisu au thé vert, bien que très bon mais sans grande originalité.
Le prix : Menu kaseiki a 280 RMB, petit sashimi et sashimi de bœuf a 120 RMB. Pour le reste, ma mémoire me fait défaut ...
Alors ? Rien que pour le sashimi de bœuf (j'en salive rien que d'y penser), j'en veux encore !
Shintori
803-805 Julu Lu
Ouvert tous les jours, uniquement le soir.